Portrait – L’enfance de l’art

Quand elle peint, elle « oublie tout », sa main s’abandonne pour créer des peintures naïves, presque enfantines, que cette admiratrice de Van Gogh présentera le samedi 24 septembre lors d’InStainsGraff 2, l’évènement qui va transformer Stains en une galerie d’art à ciel ouvert. Rencontre.

© Dragan Lekic

Ne demandez pas à Muriel Pernin de vous expliquer ses tableaux, elle préfère avant tout que vous les regardiez, que vous les ressentiez à votre manière. Et c’est d’ailleurs ce que vous pourrez faire lors de « Les habitants ont du talent », l’un des moments d’InStainsGraff 2, l’évènement qui va transformer Stains en une galerie d’art à ciel ouvert, le 24 septembre prochain.

Néanmoins, on les a quand même regardées avec elle lors de notre rencontre à l’Espace-Paul Éluard où Muriel, 64 ans, est une habituée des lieux. « Je me souviens d’avoir chanté sur la grande scène Adieu Monsieur le professeur, je devais avoir six ans, je crois… », dit-elle en regardant la porte qui mène à la salle de concerts alors qu’on lui fait dévider ses souvenirs pour vous expliquer un peu qui elle est.

Difficile pourtant de résumer en quelques lignes six décennies de vie, mais sachez pêle-mêle et un peu dans l’ordre que Muriel est née à Saint-Denis ; que sa mère Bérangère a grandi à Stains et avant elle deux autres générations de ses aïeuls ; qu’elle est partie vivre à l’âge de 12 ans dans le Var où ses parents avaient « ouvert un hôtel-restaurant de 17 chambres ». Une enfance où Muriel ne peint pas encore, cela lui viendra bien plus tard.

À l’âge adulte elle retrouve la région parisienne pour faire bouillir la marmite autrement, en étant femme de ménage pendant d’assez longues années. Elle a aussi un fils à l’âge de 26 ans, divorce ensuite et retrouve Stains à l’aube des années 2000. Mais également sa ville natale, Saint-Denis où elle sera pendant trois ans animatrice au sein du Groupe d’entraide mutuelle (Gem) L’Entretemps.

Et désormais, elle est une grand-mère qui prend le temps de s’occuper de sa petite-fille Carla ou de « lire beaucoup de citations du Dalaï-Lama, de Gandhi, souvent dans les parcs de la ville. Des lectures qui me font du bien », dit-elle.

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