Histoire de la ville

Chateau de la MotteL’origine du nom de la ville est probablement liée à la présence d’étangs (stagna en latin) qui parsemaient le territoire. C’est en 1213 que le nom apparut pour la première fois dans une charte de l’abbé de Saint-Denis, qui fit de Stains une paroisse indépendante. Par la suite, au XVIIème siècle, le secteur dépendit de la paroisse Saint-Léger, du village de Saint-Denis. Plusieurs seigneurs se partagèrent le territoire jusqu’à la Révolution. Ils y édifièrent des châteaux, dont le plus important, celui de Toussaint Bellanger. On y trouvait une ferme modèle avec une bergerie pouvant accueillir 3.000 moutons. Son parc étendu recouvrait la surface de l’actuelle Cité-jardin et comportait un grand bassin.

Naissance d’une ville

StainsComme pour la plupart des villages alentour, la vigne était l’activité principale. On fabriquait ici un vin clairet, à faible teneur en alcool ; 2.034 hectolitres furent produits en 1788. La concurrence des vins du Midi, plus riches en alcool, arrivant sur le marché parisien grâce au chemin de fer, entraîna la disparition progressive de l’activité, et les vignerons se reconvertirent en maraîchers. A cette époque, Stains ne comptait encore que 150 habitants. Ce ne fut qu’au XIXème siècle avec la révolution industrielle, qui entraîna en région parisienne une forte demande de main d’œuvre venant des campagnes, que Stains commença à prendre son envol. Bénéficiant ainsi de la proximité de Paris et d’un réseau de transport ferroviaire, Stains connaîtra entre les deux guerres un premier développement. A partir de 1921, afin de répondre à la forte demande de logements pour les ouvriers, fut bâtie la Cité-jardin.

Les « 30 Glorieuses »

Les 30 glorieusesAu cours de son histoire contemporaine, Stains fut marquée par trois guerres. En 1870, la ville fut pillée par les armées prussiennes aux portes de Paris. Au cours de la Première guerre mondiale, des obus lancés de dirigeables allemands s’abattirent rue Jean-Durand. En 1935, les Stanois se dotèrent pour la première fois d’une municipalité à gauche avec son premier maire communiste Jean Chardavoine. Lors de la Seconde guerre mondiale, les troupes allemandes occupèrent la ville dés le 13 juin 1940. A la mi août 1944, Stains, foyer de la Résistance, entra en insurrection et se libéra elle-même, les troupes de la division Leclerc pénétrant dans la ville le 27 août 1944. 124 Stanois perdirent la vie pendant les 4 années d’occupation nazie. A la tête des Francs Tireurs et Partisans, Louis Bordes fut élu maire à Libération et ce jusqu’en 1977 date à laquelle Louis Pierna devint premier magistrat de la Ville, avant de passer à son tour le flambeau à Michel Beaumale en 1995.

Une ville à nouveau en développement

Après les années de reconstruction, Stains comme beaucoup de communes connut le développement constant des « 30 glorieuses ». Ainsi durant les années 60 et 70, furent bâtis de grands ensembles, afin de répondre à la crise du logement particulièrement marquée en région parisienne : plus de 6.000 logements furent construits en quelques années, de nouveaux quartiers émergèrent : le Clos Saint-Lazare, le Moulin Neuf, Salvador Allende, Le Globe, Victor Renelle ; la population de la ville doubla de 1954 à 1973, passant ainsi de 19.028 à 40.800.
Dans les années 80, frappée de plein fouet par la désindustrialisation de la Plaine Saint-Denis, Stains connut une période de récession importante. Après la perte de prés de 7.000 habitants, aujourd’hui, elle se développe à nouveau, gagnant chaque année quelques centaines d’emplois nouveaux, et voyant sa population à nouveau croître (de 1999 à 2006, la ville a gagné 1.400 habitants, soit une progression de 4,1%), pour atteindre aujourd’hui environ 35.000 habitants. Son adhésion par voie référendaire en 2003 à la communauté d’agglomération Plaine Commune, bassin de vie de 334.000 habitants et 130.000 emplois, a permis d’accélérer son développement.

Monuments historiques

L’église Notre Dame de l’Assomption

Eglise Notre Dame de l'AssomptionLa paroisse de Stains fut crée en 1213, mais il est difficile aujourd’hui de dater l’édification d’un lieu de culte à cet emplacement. L’église bénéficia officiellement de l’appellation Notre Dame de Stains à partir de 1560. Elle fut reconstruite tel qu’on la connaît aujourd’hui dans la première partie du XVIème siècle. Rendue célèbre par le peintre Maurice Utrillo, elle  se présente comme un rectangle de 33 mètres de long sur 16 de large flanqué de 26 piliers. Son clocher ne fut édifié qu’à partir de 1625. Son maître-autel est classé, ainsi que son magnifique retable, aujourd’hui visible au musée de Saint-Denis. En raison de son mauvais état de conservation, son clocher a dû être déposé, et l’accès à la totalité du bâtiment interdit en 1951. La commune s’est lancée dans un vaste projet de réhabilitation dont le chantier débutera en 2009.

La Cité-jardin

Cité-jardinVéritable ville dans la ville, la Cité-jardin, protégée au titre des sites depuis 1976 et labellisée « Patrimoine d’intérêt régional »  depuis 2018, comporte sur 25.000 m2, 1.700 logements en maisons individuelles et petits immeubles. La construction débuta en 1921 sur les plans des architectes Gonnot et Albenque. Il s’agissait alors de répondre à la forte demande de logements pour les ouvriers. Un courant hygiéniste venu d’Angleterre préconisait d’offrir aux habitants un cadre de vie « entre la ville et la campagne » : le jardin attenant à la maison incitant à ne pas tomber dans l’oisiveté, « mère de tous les vices », et offrant un apport en nourriture.
La brique est utilisée majoritairement. Les logements étaient particulièrement confortables pour l’époque et comportaient même des douches. Les pavillons et leurs petits jardins donnent sur des rues arborées, qui s’organisent autour de la place Marcel Pointet où sont implantés des commerces, cabinets médicaux, une salle de spectacles.

Depuis plusieurs années, la Ville, avec le bailleur, Plaine Commune et l’ANRU, s’est engagée dans un vaste programme de préservation et de réhabilitation de ce patrimoine exceptionnel. Après la rénovation de l’habitat collectif, ce seront bientôt les pavillons qui retrouveront leur jeunesse. Les voies publiques de la Cité sont elles aussi requalifiées et réaménagées.

L’espace Paul Eluard

Espace Paul EluardLa construction de la Maison commune de la Cité-jardin, qui prévoyait salle de spectacles et logements dans les ailes et les étages, débuta fin 1938, mais l’entrée en guerre stoppa net les travaux. Paris et sa région manquant de salles de théâtre, la politique du ministre de la Culture, André Malraux, favorisa la construction de lieux cultuels implantés en banlieue. Après une légère modification du projet initial de 1955, le théâtre de plus 700 places s’ouvrit au public en 1961, et la gestion de l’ensemble de l’espace fut confiée à la ville de Stains. Depuis, et ce chaque année, des dizaines de milliers de spectateurs participent aux représentations théâtrales, concerts, séances de cinéma, expositions… proposées dans ce magnifique espace par la Ville et les associations locales.

Paul Eluard à Stains

Dans le milieu des années 1920, Eugène Paul Emile Grindel, plus connu sous le nom de Paul Eluard, venait régulièrement se réfugier à Stains, dans une petite maison en bois appartenant à ses parents. Celle-ci se situait à l’angle de l’avenue Aristide-Briand et de la rue Jean-Jaurès, à la place de l’actuelle boulangerie.

Les écrits de Paul Eluard sont notamment le reflet de ses engagements pacifistes et antifascistes. Le plus célèbre de ses poèmes est Liberté. Sa compagne Nush lui inspira, malgré sa mort précoce, ses plus beaux poèmes d’amour.

Le musée d’Art et d’Histoire de Saint-Denis retrace sa vie et son œuvre à travers divers documents d’époque, manuscrits, revues, livres, objets et photos.

Stains, ville fleurie

Ville fleurieAu fil du temps, les 700 jardins familiaux de Stains et des lieux hors du commun comme la Cité jardins ou le parc départemental, ont forgé sur notre ville des savoirs faire et des rapports singuliers avec la terre et la nature. C’est donc « naturellement » qu’ils se traduisent depuis des années par une forte implication d’associations et d’habitants, de la Municipalité et de la Communauté d’agglomération dans le fleurissement des bâtiments et des espaces publics.

Cette implication a été reconnue en 2003 par l’obtention de la 1re fleur au concours régional des villes fleuries, puis en 2007 par une 2ème fleur.

En vous promenant dans le quartier de la Cerisaie et dans le secteur de la rue d’Amiens, vous ne manquerez pas d’admirer les jardins colorés de fleurs et légumes de saisons.

Service municipal des Archives

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