Cadre de vie – Une conférence communale riche et animée

Le rendez-vous dédié au logement social a attiré de nombreux Stanois à la Maison du temps libre.

Stands d’information, prises de paroles, tables rondes, un événement riche d’échanges et de rencontres qui en appelle d’autres.

© Julien Ernst

La question du logement est au coeur des préoccupations de nombreux Stanois. Ils l’ont démontré lors de la conférence communale organisée à la Maison du temps libre (MTL) jeudi 9 novembre, avec une forte mobilisation.

Accueillis dans le hall par différents stands d’information animés par les partenaires : Plaine commune, la Maison des projets, Les Rayons, les services de la ville (Hygiène, Logement…) et Action logement, les habitants ont ensuite été invités à assister à la plénière en salle Darwich.

À la tribune, le maire Azzédine Taïbi, a prononcé un discours inaugural, accompagné de son adjoint au logement Gery Dykoka et Zaiha Nedjar.

DROIT À LA DIGNITÉ

« Ce qui nous anime, c’est l’intérêt des locataires. C’est d’apporter des réponses concrètes, trouver des solutions sans fausses promesses », a affirmé le maire, rappelant le contexte politique autour du logement social. Face à la « crise du logement » et aux élus qui « refusent d’en construire, préférant payer des amendes », la ville de Stains « continuera d’en construire dans des proportions raisonnables » alors que la commune en compte bien plus que ce que la loi oblige, a précisé l’édile.

L’objectif de ce Mois du logement : mettre en réseau les élus, les acteurs du logement et les habitants afin « d’informer, de réfléchir et d’échanger autour des priorités d’actions (…) pour le droit à un logement digne ».

COMPRENDRE LES ROUAGES

Alors que dans le hall les discussions vont bon train entre deux collations autour des stands, plusieurs ateliers thématiques sont proposés : information générale sur l’accès au logement social, la mobilité résidentielle et l’adaptation du logement au handicap. L’occasion d’en apprendre plus sur ces sujets et poser des questions aux professionnels présents.

Un sujet revient souvent de la part des locataires : les mutations. « La question de la suroccupation est prégnante à Stains, nous sommes dans une zone tendue », explique à la tribune un agent du principal bailleur de la ville avant de décrire la politique en la matière et de présenter la plateforme Échanger Habiter.

« Il s’agit d’un très beau levier pour la mobilité résidentielle ». Depuis 2019, 22 échanges de logements ont été réalisés en ville à travers ce dispositif.
Sortant de la table ronde, une jeune femme s’écrie : « Cela fait dix ans, j’ai quatre enfants, quels sont les critères d’attribution ? ».

Une autre évoque sa situation comme en écho : « Je vis à 7 dans un F2 ». Un groupe de dames attend quant à elles patiemment la fin des débats : « J’ai vu le monsieur de Seine-Saint-Denis Habitat (SSDH), on l’attend pour l’aborder ».observe-t-elle.

• MEHDI BOUDARENE

MUTATION : MODE D’EMPLOI

Un quart des attributions de logements concernent des mutations, selon les dispositions de la loi Alur (Accès au logement et un urbanisme rénové).

Comment sont définis les critères ? Le bailleur SSDH a indiqué comme suit : superficie (9 m² carré par personne, 16 pour un couple), personnes en situation de handicap, victimes de violences, problèmes économiques ou de santé. Des justificatifs « probants » sont exigés pour chaque situation (carte d’invalidité, plainte ou ordonnance d’éloignement en cas de violences, les mains courantes ne sont pas acceptées).

Le passage en commission est la procédure standard. Le bail doit être signé le jour même et un dépôt de garantie est demandé. Les logements sont échangés « en l’état ».

Depuis 2019, les locataires peuvent proposer leurs logements à échanger sur la plateforme Échanger Habiter.

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