Réunion publique – Un hébergement d’urgence temporaire en ville

Au sud du Clos Saint-Lazare, un espace qui devait rester en friche en attendant les travaux de rénovation urbaine va accueillir temporairement deux bâtiments modulaires.

L’un consacré à l’hébergement d’urgence pour 30 femmes et leurs enfants de moins de 3 ans. Explications.

« Stains a accepté ce projet car il s’inscrit dans le respect de la dignité humaine dans un cadre social et environnemental exigeant et alors qu’il manque des logements d’urgence et que nous allons disposer d’un espace où l’accueillir temporairement, » le maire ouvre la réunion publique devant présenter le dispositif « Toits Temporaires » entouré de différents techniciens prêts à répondre aux habitants et membres d’associations qui se sont déplacés pour le découvrir.

Ce projet est celui d’implanter un local associatif et un centre d’hébergement d’urgence pour 30 mères et 60 enfants de moins de 3 ans entre l’avenue de Stalingrad et la rue Alfred-de-Musset le temps que démarrent les aménagements définitifs prévus par le Nouveau programme de rénovation urbaine du Sud du Clos Saint-Lazare.

« L’installation de modules, fabriqués en France, sur pieux vissés permettra ne pas abimer les sols. Les bâtiments seront de bardages de bois et minéral. Le premier pour l’association SFMAD fera 130 m2, le second 1350 m2 avec des T1 et T2, des salles collectives et une clôture végétalisée », détaille l’un des architectes.

C’est le département, en charge notamment d’oeuvrer en matière sociale de la petite enfance à la dépendance des personnes âgées, qui pilote ce projet qu’elle a confié à l’association La Main tendue.

Les directeurs de cette structure, qui date de 1945, gère déjà 18 autres sites d’hébergement d’urgence annoncent la présence d’une équipe solide pour accompagner les femmes et enfants accueillis : un responsable de service, un travailleur social, un chargé d’accueil, une auxiliaire de puéricultrice, un psychologue et une équipe permanente pour la sécurité.

« Quand on prendra une famille en urgence, ce ne sera pas une simple mise à l’abri mais pour l’inscrire dans un vrai parcours », s’accordent les intervenants qui affirment aussi la volonté de s’impliquer dans la vie du quartier.

« LES STANOISES PRIORITAIRES »

Justement dans la salle une question brûlait les lèvres de beaucoup : « les Stanoises seront-elles prioritaires ? »

« Oui, c’était une condition du maire, répond la représentante du département, mais elles devront remplir les conditions et suivre une procédure de droit commun via nos travailleurs sociaux ». « Les femmes sans papier auront-elles accès à ce dispositif ? », s’inquiète-t-on dans la salle.

« Oui, mais la terrible loi immigration si elle était validée par le Conseil constitutionnel serait un danger.. ».

« Ne manquerait-il pas un espace de jeux extérieurs pour les enfants ? » « Oui peut-être, il y en a à l’intérieur mais nous allons y réfléchir ».

« Quand démarreront les travaux ? » « Après les JO, il ne faudra que quelques semaines pour tout mettre en place ».

Mais, le sujet qui clôturera cette rencontre, « combien de temps ce dispositif restera en place et quelle suite pour ces familles ? ».

Une durée de plusieurs mois est garantie mais il devra chercher un autre lieu pour s’établir dès le démarrage des travaux de rénovation urbaine.

« Le président du département répète très régulièrement qu’il devrait y avoir un quota obligatoire d’hébergements d’urgence dans chaque ville », rapporte la représentante de cette collectivité. Le maire ajoute « si chacun prenait sa petite part tout irait forcément mieux pour tous.

En accueillant ce dispositif, j’espère qu’un effet essaimage naîtra chez mes homologues. » Stains actu suivra ce projet.

C.S

DES CHIFFRES QUI EN DISENT LONG…

  • Stains sera la première à accueillir ces modules (un projet similaire a déjà été expérimenté à Porte
    de Charenton)
  • 2 Bâtiments de bois et de minéral, l’un de 130 m2, l’autre de 1350 m2 sur deux étages
  • 4 millions d’euros prix du coût du projet
  • 30 Femmes et 60 enfants de moins de 3 ans pourront y être accueillis
  • 1 équipe pluridisciplinaire : un responsable de service, un travailleur social, un chargé d’accueil, une auxiliaire de puéricultrice, un psychologue et une équipe permanente pour la sécurité.

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