Portrait – Félicien Adam a plus d’une corde à son arc

Des courts de l’ES Stains Tennis à ceux de l’Université de Riverside en Californie, il y a quelques pas que le jeune Stanois a franchi avec résolution.

Et l’ambition de concilier sa passion pour la balle jaune avec des études musicales, autre univers où il brille. Portrait.

Portrait - Félicien Adam a plus d’une corde à son arc - Ville de Stains

Depuis un mois, Félicien Adam est en plein rêve américain… À 19 ans, le licencié de l’ES Stains Tennis est parti à la conquête de son Amérique en intégrant l’Université de Californie à Riverside, une des meilleures facs de l’Ouest américain située dans la grande périphérie de Los Angeles.

Repéré pour son niveau tennistique, il a intégré l’équipe sportive de la fac avec l’espoir, pourquoi pas, de profiter de l’émulation du système universitaire américain qui envoie régulièrement ses meilleurs éléments sur le circuit professionnel : « Je vais tout faire pour devenir le meilleur joueur possible ! », sourit celui qui a commencé à taper ses premières balles sur les courts stanois, il y a une dizaine d’années. « Je ne m’interdis rien et bien sûr si je peux jouer quelques matches sur le circuit pro un de ces jours, pourquoi pas… »

Mais, chaque chose en son temps. Pour le moment, c’est encore l’heure de la découverte pour le jeune homme qui a grandi en partie dans le quartier de l’Avenir : « C’est ma première fois aux Etats-Unis, et ce qui m’a le plus frappé, c’est que tout est plus grand. J’ai l’impression d’être un peu dans un film, même si je n’ai pas encore eu l’occasion d’aller à Los Angeles.

Après, les premiers jours ont été un peu difficiles parce qu’il faut s’habituer au phrasé très rapide des Californiens, mais ça vient vite… » D’autant, qu’il peut aussi s’offrir les respirations linguistiques de son colocataire venu de Suisse !

DU TENNIS ET DE LA MUSIQUE

Remarquez, Félicien a l’habitude des flows bien scandés. Il n’a, en effet, pas que la corde de ses raquettes à son arc puisqu’il écrit, compose, chante et a récemment entamé une collaboration avec le label musical indépendant French Light Records. De quoi rester dans le sillon artistique déjà creusé par ses parents puisque sa mère est comédienne et son père scénographe pour le théâtre. « Mon univers musical, c’est principalement le rap », prolonge celui qui suivra aussi un cursus musical en Californie, avec « l’objectif de se professionnaliser un peu plus dans ce domaine.

En tout cas, que ce soit dans la musique ou dans le tennis, je veux profiter de mon expérience américaine pour pousser à fond mes passions, et je verrai bien où ça me mènera. »

Une philosophie qui n’étonne pas Stéphane Sourdet, le président de l’ES Stains Tennis : « Ce rêve de jouer dans une fac américaine, Félicien l’a depuis sa troisième et il ne l’a jamais lâché. Son départ est déjà une belle réussite qui peut donner des idées à tous les jeunes joueurs du club. En tout cas, c’est une satisfaction pour nous qui organisons régulièrement des stages en anglais pour nos jeunes. »

LES VOYAGES FORMENT LA JEUNESSE

L’intéressé ne dira pas le contraire : « J’encourage tous les sportifs de Stains qui auraient envie de tenter une expérience à l’étranger à le faire. D’abord, parce que ce n’est pas si compliqué, ensuite parce que c’est vraiment enrichissant de partir à l’autre bout du monde, même si c’est forcément perturbant de reconstruire son univers, de changer ses repères. »

Lesquels resteront tout de même un peu du côté des courts de tennis de l’avenue Jules-Guesde : « Bien sûr, je reste licencié à l’ES Stains et si des matches par équipes sont programmés lorsque je rentrerai en France pour les vacances d’hiver, je ne manquerais pas de jouer sous les couleurs de la ville… ».

• FRED LAURENT

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