Officiel – L’énergie de la solidarité

Lundi 29 janvier, la municipalité et EDF ont reconduit la convention qui tend à lutter contre la précarité énergétique et à mettre en place des actions de prévention en direction des Stanois.

Azzédine Taïbi, maire de Stains et Emmanuel Viegas, directeur du développement territorial de la Seine-Saint-Denis chez EDF, signant la convention pour lutter contre la précarité énergétique. © Julien Ernst

« Cette salle des mariages est le lieu idéal pour sceller notre engagement mutuel qui dure depuis le 2 octobre 2012. Un partenariat pour une solidarité efficace », lance Azzédine Taïbi, maire de Stains, à Emmanuel Viegas, directeur du développement territorial de la Seine-Saint-Denis chez EDF, qui, à son tour, s’est félicité de « cette collaboration – que Stains a été la première à signer – essentielle d’autant plus au regard de la conjoncture économique actuelle. Aujourd’hui, EDF ne coupe plus la totalité du courant aux ménages dans des situations d’impayés. Il y a une baisse mais elle permet tout de même de se chauffer, de s’éclairer, de regarder la télévision… ».

UNE FACTURE SALÉE…

Se chauffer, s’éclairer, cuisiner constituent des besoins élémentaires et font de l’énergie un bien de première nécessité. Pourtant, depuis le jeudi 1er février, les Français sont confrontés à une augmentation de près de 10 % des tarifs de l’électricité.

Cette hausse s’annonce comme un nouveau coup dur pour leur pouvoir d’achat et notamment celui des plus fragiles. Le chauffage et l’eau chaude sanitaire constituent une part significative du budget énergie des ménages français, soit environ 70 % selon EDF. « La hausse sur les factures sera de 9,8 % sur les tarifs heures pleines et heures creuses, et de 8,6 % sur les tarifs de base », annonce le site du gouvernement.

Il est donc essentiel de proposer des solutions alternatives pour éviter à « certains ménages de sombrer », a-t-on entendu lors de la cérémonie de signatures entre les deux instances. En ville, on se prépare déjà à honorer cette convention en réfléchissant à la mise en place d’ateliers de prévention pour les Stanois afin de les accompagner aussi vers les bonnes pratiques de consommation. Par ailleurs, la municipalité annonce « souhaiter développer le même type de convention avec d’autres fournisseurs d’énergie ».

STAINS, VILLE PIONNIÈRE

Le dispositif qui découle de ce partenariat est porté par le Centre communal d’action sociale (CCAS) qui, rappelons-le, a pour mission l’accueil, l’écoute et l’accompagnement des Stanois dans certaines de leurs démarches (ex : prestations pour personnes handicapées, Aide médicale d’État (Ame), Revenu de solidarité active (RSA), Fonds de solidarité énergie (FSE), Fonds de solidarité eau (FSEAU),(eau solidaire…).

Il informe, évalue, oriente vers les services compétents et instruit des demandes d’aides légales et extralégales pour les Stanois sous certaines conditions. « En moyenne sur 2023, les enveloppes des aides gérées par le service des solidarités ont été consommées à hauteur de 99 % (FSE, FSEAU, SIPPEREC…).

1 104 dossiers ont été instruits en 2023 (tous dispositifs confondus : FSE, FSEAU, RSA, FSL, forfait améthyste, aides ménagères…). Aussi, le CCAS a pu bénéficier d’un réabondement sur l’enveloppe FSE et FSL pour 2023 ce qui a permis de répondre aux demandes » précise-t-on du côté du CCAS. Les Stanois qui souhaitent bénéficier de ce fonds doivent dans un premier temps se rapprocher d’un travailleur social du CCAS pour instruire leurs dossiers.

Un engagement de politique solidaire utile qui démontre que 70 ans après l’appel de l’Abbé Pierre pour lutter contre la précarité et pour la dignité est encore d’actualité : le combat n’est toujours pas gagné.

• R.H.

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