Interview du Maire Azzédine Taïbi – « Mon fil rouge, construire avec les habitants »

Le maire, Azzédine Taïbi, tenait à annoncer aux Stanois la validation de projets visant plusieurs objectifs : améliorer le cadre de vie de nombreux Stanois, implanter de l’activité économique et créer de l’emploi, ainsi que préparer l’arrivée de transports lourds sur la ville. Entretien.

Interview du Maire Azzédine Taïbi - « Mon fil rouge, construire avec les habitants » - Ville de Stains

• Vous teniez à annoncer vous-même une bonne nouvelle aux Stanois, laquelle est-elle ?

Il y a quelques jours, j’ai appris la validation du projet sur les espaces publics du Sud du Clos Saint-Lazare et de la Prêtresse, dans le cadre du Nouveau programme national de rénovation urbaine (NPNRU).

Nous y travaillons depuis 2014. Après un premier arbitrage défavorable en 2019, il a fallu batailler, s’obstiner, relancer pour
que ce dossier puisse être de nouveau examiné. J’ai même pris l’initiative d’inviter sur le terrain les directeur et président de l’Anru, le préfet, la sous-préfette… Ce qui a été déterminant.

Car, en prouvant l’urgence et la nécessité d’agir mais aussi en retravaillant le projet, avec Plaine Commune et le bailleur Seine Saint Denis Habitat (SSDH), nous avons obtenu la garantie de co-financements plus ambitieux pour rénover les espaces publics de ces deux quartiers. La rénovation des logements était, elle, actée.

Nous ne pouvions pas accepter cette réhabilitation du bâti sans requalifier les espaces extérieurs. Nous ne voulions pas une rénovation au rabais, les Stanois méritent le plus beau. Désormais, nous avons l’accord de l’Anru pour engager cette rénovation des espaces publics à la hauteur de l’ambition qu’on porte avec les habitants.

• Cette rénovation est-elle déjà dessinée et immuable ?

Sur le fait qu’il faut y introduire de l’activité économique, prévoir l’arrivée de transports lourds et améliorer le cadre de vie des habitants, oui. Mais je suis le maître d’ouvrage sur ces projets et mon fil rouge a toujours été de construire avec les premiers
concernés, les habitants. Je défendrai toujours leurs choix.

• Un peu comme la votation qui a déjà été organisée à La Prêtresse ?

Exactement. J’ai été le seul maire à proposer cette votation. Je la voulais car cela portait sur la démolition de logements. Ce n’est pas du tout une obligation mais pour moi il semble évident que l’avis des habitants est primordial. Récemment, ils ont aussi validé le projet de réhabilitation des logements proposé par SSDH.

Les travaux vont être longs mais le quartier va être transformé. Pour les espaces publics, le projet sera d’un montant de 6
millions d’euros, soit 1 million de plus que prévu. Très vite les études, les diagnostics, les concertations… vont permettre d’affiner les grosses mailles de ce projet. Nous le ferons avec les habitants, jeunes et associations du quartier.

• Et pour le Sud du Clos Saint-Lazare ?

140 logements vont être détruits, un pôle artisanat créé, il va falloir redessiner tout l’espace public. Même principe, même fil rouge : la construction avec les habitants, les collectifs, les amicales…

Les co-financements permettent de disposer de 13 millions d’euros de crédit. Avec la volonté d’aménager pour accueillir des activités économiques sur la frange Stalingrad et de la préparer à l’arrivée de transports lourds.

Ce sont deux enjeux primordiaux car la réussite de cette requalification comprend aussi l’amélioration des situations économiques et sociales des habitants.

• Et pour ce qui est du quartier André-Lurçat / René-Boin ?

Bonne nouvelle également, le projet André-Lurçat/René-Boin va être intégré dans le cadre de la revoyure Anru. Le directeur général a été sensible à notre présentation et SSDH a revu à la hausse son projet. Ce qui est encourageant. Nous devrions
avoir une réponse à l’automne prochain. Nous n’avons jamais oublié ce quartier dans le périmètre de cette ambitieuse rénovation urbaine.

• C.S

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