Éducation Nationale – Zéro classe fermée à Stains

Plus d’une semaine après la réouverture des écoles, le nombre de classes fermées pour cause de covid a été multiplié par 5 en France. Aucune à Stains.

L’incidence nationale des 0-9 ans, après avoir largement baissé pendant les vacances scolaires, repart à la hausse. En ville, silence radio de l’inspection. De son côté, le ministre de l’Éducation tente de noyer le poisson par un écran de fumée : l’écriture inclusive.

Éducation Nationale - Zéro classe fermée à Stains - Ville de Stains

Malgré l’absence de communication officielle à propos de cas de contamination, la réouverture des établissements scolaires se voit déjà dans les données de Santé publique France (SPF).

En date du 7 mai, près de 5 000 classes ont dû fermer après l’apparition d’au moins un cas de Covid et le nombre d’élèves contaminés progresse de manière affolante. Les tests et auto-tests peinent encore à être déployés, seuls 200 000 ont été réalisés pour le moment. Sur dix
millions d’élèves que compte le pays, autant dire que ce résultat représente une goutte d’eau.

Rappelons à toutes fins utiles que le ministère ne communique toujours pas, plus d’un an après le début de l’épidémie, sur les chiffres de contaminations en milieu scolaire. En ville, en revanche, rien à signaler selon nos informations. Aucun cas de covid n’a été recensé depuis l’ouverture des écoles, collèges et lycée. Les personnels éducatifs ont reçu des autotests et ils doivent se tester deux fois par semaine.

En revanche, peu ou pas de tests sont disponibles pour le moment au lycée, malgré les effets d’annonce de M. Blanquer. Si globalement les personnes que nous avons interrogées s’accordent à dire que la rentrée s’est plutôt bien passée, l’inquiétude reste de mise.

Que ce soit vis-à-vis de la maladie, des lacunes accumulées depuis plus d’un an maintenant ou l’absence de continuité pédagogique avec des cours en distanciel peu suivis. Une parent d’élève interrogée espère par ailleurs que le dispositif « vacances apprenantes » sera reconduit pendant les vacances d’été.

Un sujet sur lequel le ministre ne s’est pas encore exprimé mais ce dernier a pris en revanche du temps pour publier une circulaire proscrivant l’enseignement de l’écriture inclusive. Pour la FSU, il s’agit à la fois d’une injonction inacceptable mais aussi d’ « une tentative de diversion des vrais problèmes que rencontre l’école », écrit le syndicat.

Le procédé est bien connu et il faut dire qu’il atteint des proportions inédites avec ce gouvernement : pour éviter d’aborder les problèmes connus et sus de tous les acteurs de terrain, on agite un chiffon rouge pour détourner l’attention. En l’espèce, il s’agit d’écriture inclusive mais n’importe quel autre sujet aurait pu faire l’affaire.

BAC NOIR

Car il a fallu aussi gérer un autre « problème » La semaine dernière a été émaillée par les mobilisations de lycéens en faveur d’un bac en contrôle continu à 100 % arguant du fait que l’année écoulée ne permet pas aux élèves et à leurs professeurs de boucler les programmes.

Plusieurs établissements ont été bloqués à l’appel de différentes organisations comme le MNL, Sud ou Solidaires. Ce à quoi M. Blanquer a répondu, s’agissant de l’épreuve de Philosophie, que la meilleure note serait retenue entre celle de l’épreuve et le contrôle continu.

Le Grand Oral, lui, est maintenu, mais les élèves pourront choisir leur sujet… Au lycée Utrillo, on imagine quand même la pression sur nos lycéens.

• M.B.

 

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