Combats politiques

Le droit au logement

Depuis des décennies, les élus de Stains n’ont cessé de développer l’offre de logements sociaux sur le territoire de la commune. C’est ainsi qu’en partenariat avec divers bailleurs sociaux, et tout particulièrement avec l’OPH93, un parc de 8000 logements sociaux s’est constitué, ce qui représente 70% de l’habitat à Stains.

La municipalité et ses partenaires poursuivent leurs engagements puisque plusieurs programmes d’habitat, certains en locatif, d’autres en accession, sont aujourd’hui engagés, avec une grande diversité pour favoriser le parcours résidentiel des Stanois. A l’échelle de l’agglomération Plaine Commune, ce sont plusieurs milliers de logements nouveaux qui seront construits dans les prochaines années.

Il s’agit d’un taux très important qui place Stains parmi les toutes premières villes d’Ile de France en terme d’effort pour le logement social, alors que de nombreuses villes sont encore aujourd’hui en dessous du seuil de 20% imposé par la loi. C’est ainsi que le logement social ne représente que 4,3% de l’habitat au Raincy et 2,3% à Neuilly sur Seine.

En refusant d’accorder une juste place au logement social, ces politiques locales d’apartheid conjuguées au désengagement de l’Etat ont provoqué une énorme crise du logement en France et notamment en Région parisienne où il manque plus de 100 000 logements sociaux.

C’est dans ce contexte que la municipalité se mobilise pour un service public national du logement, garant d’un droit au logement réel à l’inverse des propositions de la loi Boutin.

Logement : le projet de loi Duflot jugé « insuffisant »

Le projet de loi sur le logement a été adopté à l’Assemblée nationale le 17 septembre. Hormis quelques mesures, beaucoup jugent la réforme « insuffisante » sur le fond pour venir à bout du mal-logement.

Le projet de loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR) communément appelé loi Duflot 2 (du nom de la ministre qui l’a présenté) a été adopté en première lecture à l’Assemblée nationale. Il a été voté par 312 voix « pour », 197 « contre » et 44 abstentions (voir le détail des votes). Un texte de 200 pages regroupant 150 mesures portant essentiellement sur les rapports entre propriétaires et locataires et les pratiques abusives des agences immobilières et des syndics. Parmi les points-clés de cette loi : l’encadrement des loyers, la garantie universelle locative. Deux mesures qui ont suscité de sérieux clivages au sein de l’hémicycle.

Expulsions locatives

L’année dernière, la trêve hivernale avait été prolongée jusqu’au 30 mars en raison de la situation exceptionnelle liée aux conditions climatiques. Un dispositif reconduit cette année. Élus et associations, eux, veulent un moratoire contre les expulsions locatives.

Le 30 août dernier, Cité-jardin, militants anti-expulsions et élus, en tête la députée et le maire, empêchaient une famille d’être mise à la rue (voir 7 Jours à Stains n° 752). Marie-George Buffet dénonçait : « Les expulsions locatives ne règlent rien, constituent une atteinte à la dignité humaine et aux valeurs progressistes de notre République.»

Michel Beaumale, lui, déplorait : « Aujourd’hui, les directives d’économies budgétaires encouragent le préfet à aller au bout des procédures, sinon l’État doit payer aux bailleurs le loyer en cas d’expulsion non exécutée.» Accompagné par les policiers, c’est à un barrage humain donc que l’huissier avait dû faire face. Contraint à faire demi-tour, l’huissier ne pourra pas revenir avant la fin de la trêve. Une trêve hivernale qui, à Stains comme sur le reste du territoire national, a débuté le 1er novembre et court en principe jusqu’au 15 mars prochain.

Stains, zone hors AGCS

La défense du service public

Convaincue de la nécessité de s’unir et lutter contre la libre concurrence, la précarité, le chômage et d’assurer la défense et le développement des services publics, la ville de Stains s’est déclarée officiellement zone hors de l’Accord Général sur le Commerce des Services (A.G.C.S), par délibération de son conseil municipal le 2 décembre 2004.

L’Accord Général sur le Commerce des Services libéralise totalement les services et les met en concurrence. Il livre ainsi à la concurrence les services publics qui par nature ne sont pas marchands.

Dans cette action la ville de Stains collabore avec l’association ATTAC à laquelle elle est adhérente.

Lutte contre les discriminations

Vivre dans un quartier huppé ou populaire, avoir la peau blanche ou brune, être jeune ou âgé, homosexuel ou hétérosexuel, musulman, juif, catholique, ou athée, en pleine forme ou porteur d’un handicap… Aucun de ces éléments ne devrait avoir d’incidence sur la recherche d’un emploi, d’un logement ou d’une formation. Pour autant…

Les discriminations représentent un fléau, un problème profond de société, loin d’être nouveau. Elles sont exacerbées en période difficile et en temps de crise. Il nous revient de contrecarrer cette tendance croissante au rejet et à l’intolérance, qui est aujourd’hui confortée par la politique de casse des services publics de la santé, de l’éducation, de la justice… du Gouvernement.

En lieu et place des valeurs de solidarité et de tolérance, ce sont les principes de concurrence et de défiance de l’autre, de sa différence qui sont aujourd’hui prônées par la Droite.

Parce qu’elles bafouent les droits élémentaires, les compétences et les qualités de chacun, parce qu’elles sont source de souffrance et d’humiliation, et qu’elles sont inacceptables dans un État de droit.

TOUTES les discriminations doivent être combattues avec force, et la lutte contre les représentations et les préjugés placés en préambule de toute réflexion et de toute action.

La Municipalité oeuvre dans ce sens au travers des valeurs qu’elle défend et de son action quotidienne auprès de tous les citoyens. La maison du Droit et de la Médiation en est une des illustrations.

Promouvoir l’égalité homme-femme

Droits de la femme

Agir pour les droits de la femme, c’est lutter pour l’égalité !

Encore aujourd’hui, les clichés sur la place de la femme persistent au niveau familial avec les tâches ménagères, les enfants…. au travail avec des mi-temps subis, les salaires toujours plus bas que ceux des hommes et enfin, au niveau politique où elles sont moins représentées. Alors que les femmes représentent 53 % du corps électoral, elles se sont que 10,9 % à l’Assemblée nationale ! 80 % des emplois à bas salaires sont tenus par des femmes. La pauvreté s’accentue plus fortement dans la population féminine. Partout dans le monde des femmes sont dominées, soumises, exploitées, prostituées, parfois lapidées, excisées, exécutées. Elles sont les premières victimes du système de domination patriarcale.

La volonté de faire progresser l’égalité hommes-femmes est au cœur de notre action municipale. Parce que la lutte contre toute forme de domination passe par l’égalité hommes/femmes. Quand les droits d’une partie de la société avance, c’est toute la société qui avance. Quand il existe une inégalité, c’est toute la société qui régresse.

Le développement d’une culture de l’égalité entre les filles et les garçons dans l’ensemble des actions éducatives de la Ville et la sensibilisation des jeunes filles sur leurs droits fait partie de la culture municipale. Tout comme nous soutenons les associations de femmes comme « Femmes Solidaires », « Femmes dans la Cité ».

8 mars, journée internationale des droits de la Femme

Chaque année, le 8 mars est l’occasion de s’interroger sur la place des femmes dans le monde. Un monde où une réelle égalité entre les femmes et les hommes reste encore à conquérir. Le 8 mars 2009, la municipalité a voulu mettre en avant le droit à la santé et à la prévention et plus particulièrement le droit à l’information et à l’éducation à la sexualité. Droit qui était menacé par les mesures gouvernementales de la loi de finances 2009 et qui a été rétablit fin mars 2009 grâce à une forte mobilisation du mouvement français pour le planning familial, les associations, élus et citoyens.

Contre les violences faites aux femmes

« Stains, ville engagée contre les violences faites aux femmes »

Partout dans le monde des femmes sont dominées, soumises, exploitées, prostituées, parfois lapidées, excisées, exécutées.

Les violences masculines à l’encontre des femmes ne sont pas du domaine privé. Elles sont au contraire le symbole le plus brutal de l’inégalité existant dans notre société, le refus de reconnaitre aux femmes des droits égaux à ceux des hommes, la négation des droits élémentaires de liberté, de respect, de sûreté et de capacité de décision.

Certes aujourd’hui, les violences à l’encontre des femmes font l’objet d’une plus grande prise de conscience que par le passé, grâce en large mesure à l’effort considérable mis en œuvre par les organisations féministes pour lutter contre toutes les formes de violences à l’encontre des femmes.

Grâce aussi à des villes comme Stains, à des départements comme la Seine Saint-Denis qui avec la création de l’Observatoire départemental des violences envers les femmes, en 2003, dénoncent et agissent contre les violences à l’encontre des femmes. Pourtant, aujourd’hui encore, en France, tous les trois jours, une femme meurt sous les coups de son compagnon.

A Stains, au delà notre combat pour faire cesser ces violences, nous accompagnons les femmes victimes de violences.

Stains, membre de l’Association « Elu-e-s contre les violences faites aux femmes »  -ECVF-

Depuis octobre 2009, la ville de Stains est adhérente à l’Association des élus contre les violences faites aux femmes –ECVF-. Cette association nationale regroupe les élu-e-s et les collectivités locales de tous les partis républicains convaincu-e-s de la nécessité d’avoir des politiques publiques à la hauteur des enjeux de la question des violences sexistes et sexuelles. Créée en 2003, ECVF se donne comme objectif d’informer et de soutenir les élu/es souhaitant s’engager dans l’action contre les violences faites aux femmes. «L’Appel des concerné/es» est le texte fondateur de l’association.

Promouvoir les Droits de l’Enfant

Stains est une ville jeune. Près de 35% de sa population à moins de 18 ans.

La municipalité fait de la jeunesse son principal atout pour le développement de notre Ville. C’est pourquoi, au-delà nos investissements et actions quotidiennes pour promouvoir l’épanouissement et la réussite des jeunes stanois (Centre de loisirs et de vacances, restauration scolaire, initiations sportives, école de musique et de danse, équipements et animations de quartiers, crèches, halte-jeux, Maison du Temps Libre, Ludothèque, médiathèques, festival jeunes publics (théâtre et cinéma), la municipalité de Stains s’engage pour l’application et le respect des Droits des enfants.

Chaque année, fin novembre, de nombreuses initiatives sont organisées dans le cadre de la Semaine des Droits de l’enfant. Le forum des Droits de l’enfant accueille des centaines d’enfants venus avec leur école, leur centre de loisirs ou leur famille. C’est l’occasion de faire connaitre la Convention Internationale des Droits de l’enfant -CIDE-, d’agir pour son respect et son application.

La Convention Internationale des Droits de l’Enfant

La Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), dite aussi « Convention de New York  » a été adoptée par l’Organisation des Nations Unies le 20 novembre 1989. Elle est entrée en vigueur, en France, le 2 septembre 1990. 192 pays ont, aujourd’hui, ratifié cette Convention – qui a donc force de loi dans ces pays. Seuls les Etats-Unis et la Somalie ne l’ont pas ratifiée.

Avec la Convention, on dispose, à l’échelle mondiale, d’un traité relatif aux droits de l’homme qui permet à tous les Etats signataires de repenser leurs législations dans le sens de la défense des droits de l’enfant.

Avec ses 54 articles, la Convention renforce les droits de l’enfant sur un certain nombre de points très précis :

  • les droits civils et politiques de l’enfant : le droit à un nom et à une nationalité, le droit à une famille, la liberté d’expression et d’association, le droit d’être protégé conte la torture et les mauvais traitements, des dispositions particulières réglementant les circonstances et les conditions dans lesquelles les enfants peuvent être privés de liberté ou séparés de leurs parents.
  • les droits économiques de l’enfant : le droit à la sécurité sociale, le droit à un niveau de vie suffisant pour assurer un développement optimal, et la protection de l’exploitation au travail,
  • les droits sociaux de l’enfant : le droit au degré le plus élevé possible de santé et d’accès aux soins médicaux, le droit à des soins particuliers pour les enfants handicapés, à la protection contre l’exploitation sexuelle et l’enlèvement, et la réglementation de l’adoption,
  • les droits culturels de l’enfant : le droit à l’éducation, l’accès à une formation appropriée, le droit au loisir et au jeu, et à la participation à des activités artistiques et culturelles.

Label « Ville amie des enfants »

En novembre 2009, à l’occasion de la Semaine Internationale des Droits de l’enfant et des 20 ans de la Convention, la Ville a déposé auprès de l’UNICEF, un dossier de demande de labellisation « Ville amie des enfants ».

Après acceptation de ce dossier par l’Association des maires de France (A.M.F) et l’Unicef France, la Ville signera, avec l’Unicef France, la charte « Ville amie des enfants » par laquelle elle s’engagera à :

  • rendre notre ville toujours plus accueillante et accessible aux enfants et aux jeunes, à améliorer leur sécurité ;
  • promouvoir l’éducation au civisme et l’insertion des enfants et des jeunes dans la vie de la cité par leur participation à des structures adaptées où ils seront écoutés et respectés ;
  • faire mieux connaître la situation et la vie des enfants dans le monde afin de faire progresser un esprit de solidarité internationale.

Le maintien du poste de défenseur des enfants

Le 6 mars 2000, le Parlement a voté la création d’un Défenseur des enfants, autorité indépendante chargée de défendre et promouvoir les droits fondamentaux des enfants.

Depuis 9 ans cette institution, représentée successivement par Claire BRISSET puis par Dominique VERSINI, est intervenue comme un médiateur interinstitutionnel pour plus de 20.000 enfants dont les droits n’étaient pas respectés par une administration ou une personne privée, ou pour les enfants qui n’avaient pas de droit reconnu. Elle s’est aussi imposée comme une force constructive de propositions législatives et réglementaires, et parfois d’interpellation auprès des pouvoirs publics.

Au moment où le monde entier célèbre le 20ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant, la France ne peut pas être le pays qui supprime son institution indépendante « Défenseur des enfants ».

Tous les enfants et adolescents vivant dans notre pays ont le droit d’avoir accès à un Défenseur indépendant et consacré à la défense et à la promotion de leurs droits fondamentaux.

La suppression du Défenseur des droits de l’enfant voulue par le Gouvernement est particulièrement dangereuse et proprement inacceptable. Sous couvert de mettre en place un Défenseur des droits, les enfants vont se voir priver d’un interlocuteur particulier. Sa disparition marquerait un recul insupportable en matière de protection et de droits des enfants.

La municipalité de Stains a demandé le retrait immédiat de ce projet de loi dans sa forme actuelle.

Droit de vote des résidents étrangers

Cette lutte correspond à des enjeux majeurs de société : la démocratie, la cohésion sociale, la dignité humaine ; le rôle des élus est aussi de porter des exigences nouvelles, et de contribuer par des actes forts à les inscrire dans la réalité.

Les attentes sont importantes dans le pays, et en particulier à Stains, en matière de droits nouveaux de citoyenneté. Or la question du droit de vote des résidents étrangers figure depuis plus de vingt-cinq ans dans les engagements des présidents de la République, mais son inscription à l’ordre du jour fut toujours considérée inopportune. Aujourd’hui, 17 pays des 25 de l’Union Européenne ont des législations plus avancées que la France sur le droit de vote des résidents étrangers.

C’est tout le sens de ce combat ; permettre à chaque Stanois d’affirmer que la démocratie doit être partagée et fondée sur l’égalité des droits. Car en effet, le droit de vote pour tous peut être un moyen fort de restaurer la confiance dans les institutions de la République, de consolider la cohésion sociale, de rétablir les conditions du vivre ensemble dans le respect et la reconnaissance de l’identité de chacun.

Historique

À Stains

Avril 1999 : Appel du collectif « même sol, même droit, même voix »

Août 1999 : Appel aux maires de France par Michel Beaumale. Une soixantaine de signataires.

Septembre 2002 : Référendum sur l’adhésion de Stains à Plaine commune ouvert aux résidents étrangers.

2004 : Lettre de Michel Beaumale et Azzedine Taïbi, conseiller général, « aux parlementaires, aux conseillers régionaux et généraux de France ».

Mai 2006 : Référendum organisé à Stains sur la question du droit de vote des étrangers. Scrutins ouverts à tous les résidents sur 2 questions : êtes-vous favorable au droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers aux élections locales ? (Oui à près de 66%). êtes-vous favorable au droit de vote et d’éligibilité des résidents à l’ensemble des élections ? (Oui à, 57,4%). Malgré une décision du tribunal administratif de Cergy d’annuler ce référendum, il a bien eu lieu.

72 % des Stanois, sont favorables au droit de vote des étrangers selon un sondage CSA.

Octobre 2006 : courrier rédigé par plusieurs maires, dont Michel Beaumale, à Jacques Chirac.

En France

Octobre 1999 : proposition de loi des députés communistes

Novembre 1999 : un sondage CSA révèle que 59% des Français sont favorables au droit de vote des étrangers aux élections locales et européennes et 56 % sont favorables à ce que tous les étrangers vivant en France puissent voter lors de l’ensemble des élections locales.

Décembre 1999 : proposition de loi des Verts

Janvier 2000 : proposition de loi du PS (En 1981, une réforme sur le droit de vote figurait dans le programme électoral de Mitterrand mais n’a jamais été mise en œuvre)

En Europe

14 février 1989 : le parlement européen vote une résolution demandant aux pays membres d’accorder le droit de vote aux élections locales à l’ensemble des étrangers résidant et travaillant sur le territoire.

Solidarité avec les sans papiers

Chaque jour, plusieurs milliers d’adultes, mais aussi de très nombreux enfants, sont contraints d’être des fugitifs, guettant les bruits de pas à l’heure du laitier, tremblant à la vue d’un uniforme.

S’ils sont arrêtés : l’interpellation, seul ou en famille, 48 heures de garde à vue dans une cellule de commissariat, puis deux ou quatre semaines en rétention, crasse, bruit, violence et promiscuité assurés, et, pour finir, un aller simple vers un pays qu’ils ne connaissent pas ou plus, dont certains ne parlent pas (ou plus) la langue, les parents menottés, entravés comme des bêtes et attachés à leurs sièges.

A l’arrivée, ce sera pour la plupart d’entre eux l’extrême misère : pas de logement ou le bidonville, pas de travail et pas d’espoir d’en trouver, des persécutions, parfois les plus atroces.

La Ville de Stains s’est engagée à ne pas laisser détruire la vie de ces enfants, de ces adolescents et de leurs parents.

Cela contrevient aux lois en vigueur, mais les élus de Stains en assument l’entière responsabilité, car ils sont profondément attachés à la devise de notre République, liberté, égalité fraternité.

Chacun a en mémoire les épisodes où face à des persécutions insupportables, chacun a dû faire des choix. Et où ne pas choisir était choisir de laisser faire. Et pas seulement dans les périodes de dictature.

Les élus de Stains se refusent à laisser se commettre des infamies au nom de la République.

C’est pourquoi, ils mettent sous leur protection nombre de citoyens stanois sans-papiers, en les parrainant au cours de cérémonie officielle.

La ville encourage aussi chaque citoyen à devenir parrain d’un sans-papiers.

Qu’est-ce qu’un parrain ?

Le parrainage est un engagement militant et symbolique auprès de personnes « sans papiers ».

Les parrains et marraines s’engagent à agir pour la régularisation, c’est-à-dire pour le droit au séjour de ces personnes avec un titre stable et à tout faire pour protéger leur(e) filleul(e) en cas d’interpellation et/ou de reconduite à la frontière.

Les filleuls, pour leur part s’engageront à tenir régulièrement leurs parrains et marraines informer de leur situation et à prendre leur place dans cette lutte et, une fois leur situation régularisée, dans la vie citoyenne de la commune et du pays.

Les citoyens d’honneur de Stains

De par sa population issue des quatre coins de la planète, Stains est une ville ouverte sur le monde. La Municipalité est profondément attachée à des valeurs internationalistes. Elle défend ainsi notamment les droits de l’Homme partout dans le monde.

En faisant citoyens d’honneur de la Ville des personnalités illustres, des prisonniers politiques, la Municipalité entend valoriser et sensibiliser l’opinion sur l’injustice dont peuvent être victimes ces personnes, au combat politique qu’elles mènent.

La Municipalité exprime aussi régulièrement son soutien aux peuples opprimés, en lutte, victimes de guerre ou de catastrophes naturelles.

Mumia Abu Jamal

Mumia Abu-Jamal, est un journaliste et militant afro-américain né le 24 avril 1954 à Philadelphie (Pennsylvanie, États-Unis d’Amérique). Au cours d’un procès inique, il a été condamné en 1982 à la peine de mort pour le meurtre de Daniel Faulkner, un policier de Philadelphie. Il est devenu un symbole pour beaucoup d’opposants à la peine de mort.

En décembre 2001, sa condamnation à mort a été annulée par un tribunal fédéral sur la base de certaines irrégularités, tandis que le tribunal refusait de reconsidérer le fond de l’affaire ou d’autoriser un appel. Le procureur et les avocats de Abu-Jamal ont tous deux fait appel de la décision. Le 27 mars 2008, une cour d’appel fédérale américaine a annulé sa condamnation à mort pour un vice de procédure, mais confirmé toutefois sa culpabilité dans le meurtre du policier, écartant tout nouveau procès. Sauf appel de l’accusation, la peine aurait du être automatiquement commuée en peine d’emprisonnement à perpétuité réelle.

Le 20 octobre 2008, le gouvernement américain fit appel auprès de la Cour suprême des États-Unis de la décision d’annulation de sa condamnation à mort.

Plus que jamais la mobilisation doit s’amplifier pour sortir Mumia Abu Jamal du couloir de la mort.

Marwan Barghouti

Marwan Barghouti est un des principaux chefs politiques de la première Intifada pour la bande de Gaza en 1987. Il est arrêté dès 1987 par l’armée israélienne et expulsé vers la Jordanie. Il ne peut revenir d’exil qu’après la signature des accords d’Oslo en 1994.

Marwan Barghouti est élu au Conseil législatif de Palestine en 1996, il y défend la nécessité d’une paix avec Israël. Il devient secrétaire général du Fatah pour la Cisjordanie. Le 28 septembre 2000 la visite de Ariel Sharon sur l’esplanade des mosquées lance la seconde Intifada et la situation politique change. Marwan Barghouti devient très populaire chez les Palestiniens. Il est soupçonné par Israël  d’être un des instigateurs dans la campagne d’attentats suicides contre Israël. En 2001, il déjoue une tentative d’assassinat préparé par l’armée israélienne. Le 15 avril 2002, Israël le capture et il est inculpé par un tribunal civil pour meurtres et tentatives de meurtres dans une entreprise terroriste sous son commandement. Il est condamné le 20 mai 2004 pour cinq meurtres par l’intermédiaire d’un groupe armé dont celui d’un moine orthodoxe grec ayant eu lieu lors de trois attentats : un au nord de Jérusalem, un à Tel-Aviv et un autre en Cisjordanie. Marwan Barghouti est aussi déclaré coupable d’une tentative de meurtre pour un attentat-suicide déjoué par les forces de sécurité israéliennes. Il affirme de son côté être innocent des chefs d’accusation portés contre lui. Il est acquitté de 21 chefs d’accusation de meurtre au cours de 33 attentats. Le 6 juin, Marwan Barghouti est condamné à cinq peines de réclusion à perpétuité pour les cinq meurtres et 40 ans d’emprisonnement pour tentative de meurtre.

Dans son combat pour l’indépendance de la Palestine, Barghouti a toujours été un homme de paix, il était en contact étroit avec des Israéliens œuvrant ensemble pour une paix juste. Plus que jamais sa libération est nécessaire pour une juste paix entre Israëliens et Palestiniens.

Ingrid Betancourt

Ingrid Betancourt Pulecio, née à Bogotá le 25 décembre 1961, est une femme politique franco-colombienne, ancienne sénatrice et militante anti-corruption.

Elle est enlevée par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) le 23 février 2002 alors qu’elle fait campagne. Grâce à une importante campagne internationale, à laquelle Stains a activement participé dés le début de sa captivité, elle est délivrée, en compagnie de 14 autres otages, le 2 juillet 2008, six ans et demi après son enlèvement.

Nelson Mandela

Nelson Rolihlahla Mandela est né le 18 juillet 1918 à Mvezo à l’est de la province du Cap (actuel Cap-Oriental) et décédé le 5 décembre 2013 à Johannesburg, à l’âge de 95 ans. C’est en 1942 que Nelson Mandela rejoint le Congrès national africain (ANC), afin de lutter contre la domination politique de la minorité blanche.

En 1944, avec Walter Sisulu et Oliver Tambo, il fonde la plus dynamique ligue de jeunesse de l’ANC. Aux élections générales de 1948, la victoire du Parti national Afrikaner entraîne la mise en place de sa nouvelle politique qui fut appelée apartheid. En 1952, Mandela, par ailleurs avocat, monte la campagne de défiance contre le gouvernement de Daniel Malan. En 1955, alors que le Parti National semble appelé à durer au gouvernement, Mandela participe à la rédaction de la charte de la liberté dont le programme fondamental est la lutte contre la ségrégation raciale et l’apartheid. À cette époque, Mandela et Tambo se sont associés au sein de leur propre cabinet et prodiguent des conseils juridiques gratuits aux noirs les plus pauvres. Le 5 décembre 1956, Mandela et 150 autres personnes sont arrêtés et accusés de trahison. Ils sont au bout du compte tous acquittés, grâce aux plaidoiries des avocats et au légalisme pointilleux des tribunaux sud-africains en 1961. Après le massacre de Sharpeville où il y a eu 79 morts et 178 blessés le 21 mars 1960, les appels à la lutte armée sont plus pressants d’autant plus que l’ANC et le Congrès panafricain sont interdits, ses leaders emprisonnés ou assignés à résidence. La stratégie non-violente de l’ANC est abandonnée par Nelson Mandela qui fonde Umkhonto we Sizwe, un réseau prônant l’action armée.

Il fut emprisonné en 1962 puis condamné à cinq ans de prison en 1963, et, après un procès où il contesta la justice d’apartheid, condamné à la détention à perpétuité en 1964 dans le pénitencier de Robben Island en raison de ses activités politiques clandestines, devenant au fil des années, le plus célèbre et l’un des plus anciens prisonniers politiques. Pendant des années, la Ville de Stains a été à la pointe du combat pour sa libération et le bannissement de l’apartheid.

Il fut en partie libéré le 7 décembre 1988 et mis en résidence surveillée. Il fut définitivement libéré le 11 février 1990 sur ordre de Frederik de Klerk qui, pour des raisons politiques, mit fin à la clandestinité de l’ANC, et le sollicita pour maintenir la paix civile en Afrique du Sud. Les deux hommes ont travaillé ensemble pour instaurer la fin de l’apartheid et un régime de transition.

En 1993, il reçoit le Prix Nobel de la paix.

En 1994, il devint président de l’Afrique du Sud, et ce jusqu’en 1999.

Aujourd’hui, malgré son grand âge il mène un actif combat contre le SIDA et reste une personnalité écoutée, particulièrement en Afrique.

Stains, commune pour la paix

Commune pour la paix, Stains fait partie des 52 villes et départements qui ont choisi d’adhérer à l’AFCDRP, (l’Association française des communes, départements et régions pour la paix), branche française de Mayors for peace, réseau mondial des villes de paix. Cette association, dont le siège se trouve à la Commission nationale française pour l’Unesco agit localement pour les valeurs véhiculées par la culture de la paix. Donner du sens aux gestes simples de solidarité, favoriser la pratique de valeurs humanistes, faire émerger une culture de paix dans une société confrontée à la violence et à l’insécurité, telles sont les ambitions de la Ville d’Aubagne et de ses habitants.

Cultiver la paix cela signifie aussi tisser des liens entre les habitants, créer des réseaux où chacun peut s’inscrire à sa manière dans les préoccupations communes, c’est conduire au quotidien une politique active d’éducation à la paix et à la solidarité.

Pour la libération des « 5 cubains »

Cinq Cubains, purgent aux États-Unis depuis onze ans, une peine de prison injuste, dans des conditions d’incarcération ignobles et aux mépris de toutes les règles du droit international et du droit américain.
Antonio Guerrero, Fernando Gonzalez, Gerardo Hernandez, Ramon Labañino et René Gonzalez avaient infiltré des groupes d’extrême droite (Alpha 66, Omega 7, Brothers to the Rescue, Cuban American National Foundation) impliqués dans des attentats à la bombe, assassinats et actions de sabotage contre des civils Cubains depuis 1959, qui ont eu pour bilan : 3 478 morts et 2 099 infirmes.

Le 12 septembre 1998, ils ont été arrêtés par le FBI et restent depuis incarcérés dans des conditions indignes.

En mai 2005, la détention des 5 a été qualifiée d’arbitraire par le groupe de Travail des Nations Unies sur les détentions arbitraires.
En septembre 2008, la Cour d’Appel d’Atlanta a unanimement décidé qu’il n’existait aucune preuve que les accusés aient « collecté ou transmis des informations secrètes », ni qu’ils aient porté atteinte à la sécurité nationale de États-Unis, et annula les verdicts relatifs à plusieurs chef d’accusation.

Le 15 juin 2009, la Cour Suprême de Justice des États-Unis a décidé d’ignorer la clameur international sans précèdent qui appelait à réviser ces procès tortueux et injustes. Pourtant la demande de révision introduite par la défense était soutenue par 12 Amicus curiae (un nombre jamais atteint jusqu’ici). Ces lettres ont été signées par 10 Prix Nobel, des centaines de juristes et de parlementaires de par le monde. Malheureusement, cette mobilisation n’a eu aucun effet sur la Cour Suprême. Fidèles à leur position durant toute la procédure, les autorités américaines ont rendu un avis négatif en ce qui concerne la révision du procès des cinq. La Cour Suprême s’est alignée sans motiver sa prise de position.

La campagne internationale pour la libération des cinq aujourd’hui s’intensifie et s’applique à dénoncer les diverses administrations américaines qui ont protégé et encouragé les activités de cet appareil terroriste.