Solidarité – Au secours populaire, de plus en plus de familles en difficulté
Avec ses colis alimentaires vendus à prix réduits, le comité stanois du Secours populaire apporte de l’aide à environ 70 familles précaires.
Le nombre d’habitants qui en auraient besoin ne cesse d’augmenter mais les moyens de l’association sont limités.
Jeudi matin, local du Secours populaire à l’angle de la rue Auguste-Dewaële. Pendant qu’une équipe de bénévoles est partie à Carrefour récupérer des invendus, d’autres volontaires s’affairent déjà à composer les cagettes qu’ils distribueront.
Purée, céréales, ou encore lait pour les enfants de chaque famille remplissent petit à petit les paniers. Comme chaque mardi et jeudi, le comité de Stains est à pied-d’oeuvre pour préparer les distributions alimentaires qui se déroulent l’après-midi.
Ce jour-là, des provisions sont préparées pour 215 personnes au total.
« En ce moment, on a 70 familles inscrites comme bénéficiaires, explique Patrick, secrétaire général adjoint du comité stanois. On a vu une augmentation assez nette des demandes ces dernières années, mais notre capacité est limitée. On voit que la misère grandit ».
De nombreuses familles monoparentales
Loyers trop élevés, pertes de revenus … Les raisons qui poussent des habitants à toquer à la porte du Secours populaire pour accéder aux paniers de nourriture distribués chaque semaine, contre une participation de quelques euros, sont nombreuses.
« On compte beaucoup de familles monoparentales avec des femmes seules, constate Philippe Del Nero, à la tête du Secours populaire stanois. Il y a aussi de nombreuses personnes qui se retrouvent sans papiers et n’ont pas de ressources ».
Une fois qu’une famille a pris contact avec le Secours populaire, elle rencontre des bénévoles pour monter un dossier de demande, avant de pouvoir être inscrite comme bénéficiaire. Le matin même, ils ont rencontré une femme qui avait vu le renouvellement de son permis de séjour retardé.
Le début d’un effet boule de neige, entrainant la perte de ses allocations. « On donne un coup de pouce alimentaire, développe Patrick. Pour les problèmes administratifs, on essaye de les orienter vers des structures adéquates. Comme pour les questions de santé, on essaye d’être vigilants. »
L’après-midi, le trottoir se remplit d’une dizaine de femmes venues avec leur cabas. Parmi elles, cette maman a connu le Secours populaire grâce à son assistante sociale. Avec plusieurs enfants, ces colis alimentaires lui apportent une aide salutaire.
« On fait quand même des achats au centre commercial, mais ça permet de tenir quelques jours. »
À quelques pas, une autre bénéficiaire qui l’a rencontrée en faisant la queue chaque semaine compte aussi sur ces distributions. « J’ai eu un accident et j’ai été licenciée il y a un an. Mon mari ne peut plus travailler non plus et on s’est retrouvés avec un dossier de surendettement. Les temps sont vraiment durs avec, en plus, les prix qui augmentent. »
Une autre femme, licenciée aussi, a vu ses revenus chuter et peine à joindre les deux bouts.
« Entre le loyer, les factures d’électricité, d’internet, la mutuelle, il me reste environ 100 euros par mois. Heureusement que j’ai ces paniers. »
Dans leur cabas, cette semaine, elles ont aussi des yaourts, des pommes, salades et d’autres fruits et légumes.
« Il y a un panier minimum, avec des produits secs et conserves qu’on achète auprès de la Fédération du Secours populaire, explique Philippe. On le complète avec ce qu’on récupère à Carrefour et d’autres dons. Une fois par mois, on donne aussi des produits de base, de l’huile, du sucre, du café, du chocolat.»
Les paniers distribués sont aussi adaptés selon la composition des familles. De temps en temps, l’association donne aussi des colis d’urgence à des familles dans des situations particulièrement compliquées, orientées par des assistances sociales.
Pour faire fonctionner le tout, les bénévoles composent avec des moyens limités et des dons de nourriture qui se réduisent.
« Le comité fonctionne grâce aux subventions de la mairie, aux revenus des braderies et aux dons de particuliers, explique Jean-Jacques, un bénévole. Cette année on participe aussi à la campagne de Dons actions du Secours populaire. Les habitants peuvent nous acheter des tickets comme une tombola. »
• J.B.
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