Grève dans le secondaire
Face à l’improvisation du gouvernement, les profs et parents d’élèves se mobilisent.
Une journée « Collège mort » a été décrétée en ville mardi 10 novembre en réponse à l’appel national de l’intersyndicale. Point d’orgue d’une mobilisation qui ne faiblit pas.
« On nous parle de confinement, mais pour les écoles on appelle cela protocole renforcé alors qu’il n’a de renforcé que le nom », se désole une professeure du collège Barbara.
Face au flou généré par les tergiversations du gouvernement, la communauté éducative a donc décidé de prendre les choses en main. Malgré la lourdeur des procédures, les professeurs de plusieurs collèges et écoles de Stains ont décidé d’exercer leur droit de retrait, le temps de proposer un contre protocole sanitaire, à même, selon eux, d’assurer la protection des élèves et du personnel.
Ils exigent notamment, la constitution de demi-groupes afin de limiter le brassage des élèves et respecter les distances physiques. Le
renforcement des équipes de vie scolaire pour assurer la fluidité des déplacements d’élèves et la distribution de masques non-toxiques
pour les personnels et élèves.
Devant les grilles du collège, une parent d’élève brandissait une pancarte sur laquelle on pouvait lire « Collège surpeuplé, enfants en danger
». Si des adaptations pour les lycées ont été concédées la semaine dernière par le ministre Jean-Michel Blanquer, les collèges, eux,
sont toujours en attente d’un nouveau cadrage.
LES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES, FOYERS DE CONTAMINATION ?
« La situation n’est pas simple. Le retour à l’école est une bonne décision du point de vue éducatif. Mais du strict point de vue de l’épidémie, il vaudrait mieux les fermer pour réduire la circulation virale. C’est un choix politique, un arbitrage entre l’impératif pédagogique et l’impératif sanitaire », souligne William Dab, médecin épidémiologiste, dans les colonnes du Monde.
Si les enfants et adolescents ont en moyenne des symptômes moins graves que les adultes, peuvent-ils être responsables de la circulation
du virus en contaminant leur entourage ? C’est cette question qui agite les scientifiques depuis de longs mois. Malheureusement, les études publiées à ce sujet ne sont guère concluantes pour le moment.
Une chose est cependant certaine, vu le nombre de contaminations quotidiennes, la stratégie de tester, tracer, isoler est inopérante. Il faudrait retomber à des niveaux de l’ordre de 5 000 cas positifs par jour contre 50 000 environ aujourd’hui pour qu’une telle doctrine puisse donner des résultats. Aujourd’hui, plus de trois contaminations sur quatre sont d’origines inconnues.
Pourrons-nous redescendre à des niveaux de contaminations décents pour permettre de soulager les hôpitaux et mieux tracer puis isoler les malades en maintenant les établissements scolaires ouverts ? Le gouvernement semble avoir tranché, mais le prix à payer sera certainement élevé.
• M.B.
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