Un conseil municipal placé sous le signe de la solidarité

Les élus ont voté les mesures décidées pour lutter contre les effets délétères de la Covid 19 sur le territoire.

Une standing ovation a conclu la séance après la présentation d’un vœu de la majorité en soutien au maire pour répondre aux menaces et lettres d’insultes reçues ces derniers mois.

«Nous nous sentons tous concernés parce que cela touche à notre intégrité […] Insulter un maire, c’est insulter la République ! Menacer un maire, c’est menacer le peuple ! » C’est par ces mots, prononcés par le deuxième adjoint au maire, Gery Dykoka, que s’est conclu de fort belle manière le dernier conseil municipal, ce mercredi 23 septembre. Les élus, debout devant leur pupitre, ont réservé une véritable ovation au maire Azzédine Taïbi, visiblement très touché par cette attention. Un acte symbolisant la très bonne tenue de ce conseil, dont l’essentiel a consisté à valider les différentes mesures décidées pour faire face aux conséquences de l’épidémie.

UNE VILLE SOLIDAIRE ET ATTRACTIVE

Plus tôt dans la soirée, le maire a ouvert ce deuxième conseil de « l’ère Covid » en évoquant le bilan de l’action municipale depuis cet été. « Le nouveau mandat s’inscrit dans une ambition renouvelée concernant l’accès aux droits, la solidarité, au regard de la situation sanitaire aiguë ». L’édile s’est félicité du « record d’entrée » à la base de loisirs (5 000 personnes), des séjours d’été « offerts » dans le cadre des vacances apprenantes, ainsi que des kits de fournitures scolaires et du chèque solidarité dont ont bénéficié près de 2 600 familles. Cette politique « en faveur de la justice sociale » qui pallie la baisse de pouvoir d’achat des ménages, représente un investissement d’environ 190 000 euros.

Par ailleurs, la ville de Stains se montre « offensive » concernant l’attractivité du territoire puisque deux entreprises ont inauguré l’ouverture de leurs locaux cette même semaine. Ainsi, le Crigen, centre de recherche de l’entreprise Engie dédié à la transition écologique, est enfin sorti de terre (voir article p. P7), tout comme l’entreprise de génie électrique ERI. Des partenariats avec la ville qui misent sur l’insertion et l’emploi offrant de belles opportunités aux Stanois.

L’OPPOSITION DIVISÉE

Après une série de nominations d’élus à diverses commissions et le vote de subventions pour notamment l’achat de 48 écrans tactiles pour les élèves et la réhabilitation de l’école Jean-Jaurès, le conseil a entériné, au regard de la situation sanitaire et sociale, la décision de remise gracieuse des loyers de mars et avril pour les 46 familles résidant dans les logement du contingent ville.

Alors que le groupe d’opposition Collectif Agir apporte son soutien au maire victime d’insultes racistes et de menaces physiques, et vote le vœu « Touche pas à mon Maire » présenté par la majorité municipale, le groupe Stains pour Tous de Marie-Claude Goureau et de Julien Mugerin ont préféré ne pas le voter affichant ainsi leur indifférence face aux discriminations dont est victime le premier magistrat de la ville. « Honteux ! », s’est écrié quelqu’un dans la salle, avant que le maire ne signifie la fin de la séance et donne rendez-vous samedi pour le rassemblement de soutien (voir articles p. 4 et 5).

• MEHDI BOUDARENE

Des chiffres qui en disent long…

5 millions d’euros. Investissement total pour la réhabilitation de la mairie.

800 000 euros. C’est la subvention politique de la ville, attribuée par l’État.

3 000 élèves ont bénéficié de soutien scolaire cet été.

188 000 euros. C’est l’investissement municipal pour une rentrée solidaire.

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